« Vous avez dit flow ? »
L’expérience optimale … Qu’est-ce donc ?
Un hongrois, chercheur en psychologie positive, Mihály Csíkszentmihályi (oui, il a un nom pas facile à écrire, ni à prononcer), a voulu connaitre les caractéristiques de ce que des personnes décrivent comme leurs meilleurs moments de vie.
Il en a interrogé plein dans tous les domaines (art, sport, spiritualité, jeu, business, enseignement, etc.) et il est arrivé au concept de l’expérience optimale. Il l’a appelé « flow », c’est-à-dire le flux : tout s’écoule dans un équilibre parfait entre ses propres compétences et ce que l’on fait.
Complètement immergé dans ce qu’on réalise avec une concentration maximale, l’activité devient extrêmement plaisante et la productivité est optimale. Il en résulte un état mental spécifique d’engagement, de bien-être et de réussite. Ce serait même l’état le plus propice au bonheur !
Comment ça se définit et comment l’atteindre, c’est ce que nous allons voir.
Comment se définit le flow ?
L’expérience du flow regroupe 8 caractéristiques que Csíkszentmihályi a décrites ainsi :
- Objectifs très clairs: dans le flow, on sait parfaitement ce qu’on doit faire pour atteindre le but qu’on s’est donné : adéquation parfaite entre l’objectif à atteindre et les compétences nécessaires. Non seulement on connait l’objectif global, mais aussi chacune des étapes pour y arriver.
- Retour d’informations direct et immédiat. A chaque instant, on sait parfaitement si ce qu’on fait nous rapproche ou nous éloigne de l’objectif final. Un réajustement en « temps réel » permet de rester concentré sur l’activité. On sait toujours où on en est et où on va.
- Équilibre entre difficulté de l’activité / compétences nécessaires. Une activité trop difficile décourage (stress) et trop facile ne motive pas (ennui). Dans le flow, le défi est à la hauteur de ce que l’on sait faire.
- Hyper-concentration: dès que les 3 premières conditions sont réunies, on atteint un très haut degré de concentration. Le champ de conscience se limite à ce que l’on fait, d’où un sentiment d’harmonie avec soi-même permettant d’être beaucoup plus efficace. Complètement dans le « flux » de l’action, on ne fait qu’un avec ses pensées.
- Activité = source de satisfaction: en état de flow, notre attention est telle qu’on ne pense pas à autre chose qu’à ce qu’on fait et rien d’autre ne nous distrait ou nous encombre. L’activité n’est nullement perçue comme une corvée et de plus, tout ce qui peut être problèmes du quotidien s’efface. Les factures, disputes, soucis divers, frustrations et préoccupations s’effacent temporairement de notre conscience. C’est une véritable évasion, constructive de surcroit !
- Sensation de contrôle de soi et de l’environnement: le flow donne une sensation de sécurité très agréable car on a l’impression d’être capable de contrôler notre vie, nos actions, notre expérience.
- Perte du sentiment de la conscience de soi: on ne se soucie plus de ce que les autres pensent, ce qui peut donner un sentiment d’insécurité pénible. Au contraire, on a l’impression d’une parfaite fluidité et d’une totale harmonie entre soi et ce que l’on accomplit ; il n’y a pas de distance, on fait partie d’un tout.
- Distorsion de la perception du temps: notre perception du temps est complètement modifiée comme si, au lieu d’être une contrainte, il s’adaptait à la manière dont on ressent les choses. Totalement concentré sur le présent, on ne voit pas le temps passer. Par exemple, on croit avoir travaillé une vingtaine de minutes et on s’aperçoit alors que 3 heures se sont déjà écoulées. Le temps suspend son vol !
Comment atteindre l’état de flow ?
Le champ d’application a débordé celui de la psychologie et s’est intéressé au milieu du sport, au coaching en développement personnel (développer sa confiance en soi ou sa santé émotionnelle par exemple), au coaching dans le monde de l’entreprise (améliorer les résultats sans stress inutile), au domaine de la musique (l’improvisation par exemple) ou de la spiritualité (bouddhisme zen, lâcher-prise,…).
L’état de flow permet non seulement de mieux réaliser quelque chose, mais de plus nous fait nous sentir mieux. Alors, comment y entrer ?
Pour toute activité, les 3 premières caractéristiques sont les plus importantes : objectifs clairs, mise en place de feedbacks directs et immédiats et compétences proportionnelles à la difficulté de la tâche.
Ensuite, il faut cibler cet état sur un court terme, ce qui n’empêche pas de pouvoir le ressentir au quotidien ! Songez par exemple à un sportif, un artiste, un écrivain, un chirurgien. Vous pouvez y ajouter tous les métiers de l’artisanat. Et ce que vous faites vous-même.
Toute activité peut donc, dans l’absolu, amener à un état de flow à condition que l’on s’y engage activement : chanter, écrire, peindre, bricoler, etc. En revanche, une activité passive comme regarder la télévision ne convient évidemment pas ! Un minium d’effort est à produire.
Ce qui est important, ce n’est pas l’activité elle-même, mais vous, votre état d’esprit, votre manière de l’appréhender et surtout le challenge que vous placez derrière. Il faut que l’action à réaliser ait un enjeu important et vous demande de vous transcender.
Par conséquent, interrogez-vous :
- Dans ce que j’ai à faire, qu’est-ce qui peut représenter un défi, un challenge ?
- Est-ce que c’est clairement défini ?
- Est-ce que j’ai les compétences adéquates ?
- Concrètement, à quoi je saurais que j’ai raison ou que je me trompe et pourrai-je le savoir (très) rapidement ?
- En quoi cette activité peut-elle être pour moi une source de dépassement et/ou de grande satisfaction ?
Parallèlement, identifiez bien les obstacles au flow pour pouvoir agir dessus ou pour choisir une autre activité qui vous convienne :
- Objectif non identifié ou non réalisable,
- Manque ou absence de feed-back,
- Environnement inadéquat ou agressif,
- Activité qui n’est pas pas en adéquation avec vos valeurs profondes et/ou vos compétences.
C’est clair pour vous ? Alors, allez-y et bon flow !
N’oubliez pas. Le coaching est une aide très efficace pour comprendre comment trouver le flow de façon régulière et permanente.
Bonus : Csíkszentmihályi a publié en 1997 un graphique qui nous montre les relations qui existent entre le challenge perçu, notre niveau de compétence et les conséquences sur notre état émotionnel.
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