Vous allez découvrir dans ce dernier numéro de l’année, une autre façon de penser à propos de la crise et ce dont vous pouvez en bénéficier.
Quels bénéfices tirer de la crise ?
J’entendais récemment dire « Non, ce n’est pas une crise, c’est une catastrophe ! »
Mais alors quels sont donc les bénéfices de cette catastrophe ?
Certaines banques ont perdu ces derniers mois beaucoup d’argent. Certains pays vont devoir s’endetter encore plus. Des particuliers ont perdu à la bourse, certains sont même ruinés. Mais c’est le jeu.
C’est un jeu où il y a encore peu de temps, certains ont vraiment beaucoup gagné. Ces dernières années, les médias ont-ils parlé des bénéfices incroyables des banques (par exemple en France, un total de plus de 300 milliards d’euros pour les 10 principaux groupes bancaires par an) ? Non. Des transferts dans les paradis fiscaux. Non. Même en 2008, beaucoup de banques seront bénéficiaires malgré la crise.
En 2006, Pierre, un de mes amis traders, avait tenté de m’expliquer, les produits dérivés de produits dérivés, les titrisations, et bien d’autres produits financiers assez complexes. Nous en étions arrivé à la conclusion, qu’en jouant dans ce monde virtuel, un risque mondial majeur s’en suivait. C’est maintenant arrivé. Et Pierre est devenu cette année responsable de la déontologie dans sa banque (pour faire appliquer à ses collègues traders « les bonnes règles de conduite ». Sic !). Devinez, il est un peu frustré et déçu dans son nouveau métier, même s’il continue d »y croire.
Les banques se sont mises à jouer l’argent qu’on leur donnait en prenant des risques comme au casino. Mais quand les règles ne sont pas partagées par tous, le jeu déraille.
Le problème est que l’impact tout d’abord financier (commerce financier), est devenu économique (commerce réel et pouvoir d’achat) puis s’annonce éventuellement une crise sociale.
En France le taux d’endettement public est actuellement l’équivalent de 20 000 Euros par habitant … en grande partie pour éponger les dettes des années passées. Et notamment avec ces dettes, les banques privées ont créé de l’argent qu’elles ont misé sur des produits risqués … et en partie perdu.
En fait pas vraiment perdu, parce que c’était de l’argent virtuel. Les gros bénéfices pour les actionnaires, ceux là sont perdus. Et les possibilités de réinjecter de l’argent pour les emprunts des entreprises et des particuliers pourraient être réduites. Mais là encore en conservant ce système, pas de problème au niveau des banques, cela reste en grande partie de l’argent virtuel.
Il semble qu’on a oublié que dans ce système complexe, la véritable source de la valeur ajoutée était le travail de chaque citoyen. Le PIB (Produit Intérieur Brut) d’un pays était surtout la sueur de chaque salarié. Que le CA (Chiffre d’Affaire) d’une entreprise c’était à la base de l’huile de coude et des neurones en activité.
A force de rendre les système complexes, plus personne ne sait comment ils fonctionnent, plus personne n’a conscience de sa part de responsabilité. Cela demande à chacun de réfléchir, à chercher le sens profond de ce que l’on souhaite porter.
Bénéfices
– Le 1er bénéfice de cette catastrophe est la prise de conscience du plus grand nombre de l’absurdité du cercle vicieux de ce système économique et financier.
– Le 2ème bénéfice est la compréhension et l’acceptation que ce fonctionnement a atteint ses limites.
– Le 3ème bénéfice est une forte sensibilisation de la transformation nécessaire de nos comportements d’être humain.
Il ne sert à rien de donner tort à ce qui ne marche pas, à se plaindre de la cupidité de certains, à en vouloir à ceux qui ne pensent qu’à leur petit pouvoir, à combattre les malversations et corruptions, à se sentir démunis faces aux lobbies, cartels et autres trusts, à chercher des responsables politiques, financiers, industriels, …, ou encore à nier cette situation. Il ne sert à rien de continuer d’attendre des solutions qui viendraient des responsables de nos institutions.
À l’instar de ce que disait C.G. Jung « Tout ce à quoi tu résistes, persiste« , il s’agit de reconnaître que tout cela existe et de ne plus chercher à aller contre mais chercher à aller pour autre chose, c’est à dire inventer, innover, créer quelque chose de fondamentalement nouveau.
– Vaincre une crise, c’est trouver des solutions pour corriger, réparer comme mettre en place de nouvelles règles.
– Vaincre une catastrophe, c’est transformer profondément le coeur du système. Et le coeur, il est en chacun de nous.
Les solutions sont au fond de nous. Chacun d’entre nous est responsable de ce qui arrive à notre société. Chacun de nous sait intimement (plus ou moins consciemment) ce que sont ses valeurs personnelles et en quoi dans ses comportements de consommateur, de salarié ou d’entrepreneur, souvent il les bafoue, et comment il pourrait au contraire les exploiter.
Chacun de nous s’est contruit sur la base de croyances (culturelles, physiques, sociologiques, religieuses, philosophiques, …) qui le limitent et limitent toute la population humaine.
Alors le grand bénéfice est là : trouver la grandeur humaniste, bénir la beauté et la richesse de notre planète, et agir pour ce qui nous semble juste, en accord avec nos valeurs fondamentales et en utilisant nos talents.
Nous réinventer en tant qu’être humain, c’est l’ enjeu de notre siècle.
Sortir de nos croyances actuelles nécessite plus de formation, d’éducation à la pensée critique et de visions différentes. Échanger de nouvelles idées, comprendre et favoriser la diversité nécessite une meilleure communication. Je crois que nous avons tous les outils nécessaires. Il s’agit maintenant de les appliquer.
La transformation de notre société est sur le point d’éclore, et c’est au cœur de chacun qu’elle prend racine. Je suis optimiste car les talents des êtres humains sont illimités.
Toute l’équipe des coachs Hexalto se joint à moi pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année, d’en profiter pour apprécier la présence de vos proches et pour commencer à rêver à une très belle année 2009.
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